La cicatrisation : le processus d'auto-réparation de la peau.
Notre peau est un organe aussi précieux que complexe. Constituée de trois couches (l’épiderme, le derme et l’hypoderme), elle représente entre 5 et 10% du poids d’un adulte moyen. Son épaisseur peut varier de 0,5mm (sur les paupières) à 5mm pour des zones comme le haut du dos par exemple.
La peau est composée en moyenne de :
-
70% d’eau
-
27% de protides
-
2% de lipides
-
0,5% de sels minéraux.
La peau est multifonction : elle régule notre température, synthétise la vitamine D et nous permet de percevoir toutes sortes de stimuli. Mais surtout, elle agit comme une barrière qui nous protège des agressions extérieures (chocs, rayons ultraviolets, virus, microbes, et autres infections).
Si elle peut mener à bien la plupart de ses missions, c’est grâce à ses capacités d'auto réparation.
Quand la peau subit des effractions (des plaies, des brûlures ou des irritations), elle sait activer un savant processus de régénération des tissus lésés. C’est ce qu’on appelle la cicatrisation : une mécanique qui désigne la réparation spontanée d’un tissu de l’organisme, atteint d’une lésion, aboutissant généralement à une cicatrice, d’après la définition du Larousse.
Cicatrisation ou régénération : quelles différences ?
La peau se régénère en permanence, qu’elle soit lésée ou non. Notre épiderme est composé de plusieurs couches de cellules. La dernière couche, la plus externe, est constituée de cellules mortes qui se desquament, et qui sont remplacées par de nouvelles cellules. Sur une peau saine et en bonne santé, ce cycle se répète indéfiniment.
Quand une ou plusieurs couches de l’épiderme sont altérées accidentellement, on passe de sa simple régénération à la cicatrisation. Ce processus plus complexe met en œuvre de multiples types de cellules, dont le rôle est de détruire les éléments abîmés, avant de les reconstruire.
Les quatre étapes de la cicatrisation.
Tout le monde ne cicatrise pas de la même façon. En fonction de votre âge, de votre physiologie, de la qualité de votre peau, de votre état de santé, de la nature de la plaie et de bien d’autres facteurs, elle peut être plus ou moins longue et plus ou moins performante.
Cependant, dans la plupart des cas, la cicatrisation se découpe en 4 grandes étapes, qui peuvent se chevaucher :
La phase hémostatique et vasculaire
Elle débute immédiatement après la lésion. La vasoconstriction accélère, pour réduire la taille des vaisseaux et limiter puis arrêter les pertes sanguines.
Dans le même temps, un caillot de fibrine (une protéine filamenteuse) se forme, pour colmater la blessure et maintenir ensemble les bordures de la plaie. Elle constitue une croûte, qui fait office de matrice provisoire.
La phase inflammatoire
Parallèlement à cette première phase, qui peut durer jusqu’à trois jours, l’activité vasculaire pour éliminer les tissus morts, les corps étrangers induit une réaction inflammatoire. C’est pour ça que cet épisode peut être inconfortable. En plus des écoulements, d’éventuels œdèmes ou érythèmes peuvent se former. Vous pouvez également constater une augmentation de la température sur la zone de la blessure.
Bien que douloureuse, cette étape est indispensable : c’est là que les neutrophiles et les macrophages vont s’attaquer aux bactéries, pour nettoyer la plaie et la garder saine, tout en maintenant les conditions nécessaires à une cicatrisation efficace.
La phase de bourgeonnement
3 à 10 jours après la blessure, les vaisseaux sanguins se développent pour donner aux cellules qui prolifèrent les nutriments et l’oxygène dont elles ont besoin. En même temps, la production de collagène s’accélère, renforçant ainsi la structure de la plaie. Peu à peu, elle se recouvre d’un tissu conjonctif tout neuf, à la texture granuleuse (d’où son nom). La zone retrouve progressivement ses fonctions mécaniques.
La phase de remodelage ou de maturation.
C’est le stade le plus long, puisqu’elle peut prendre plusieurs années en fonction de la nature de la lésion et de la forme de la cicatrice. À ce moment-là, le tissu cicatriciel se renforce. Son aspect se modifie peu à peu. Elle devient moins volumineuse et sa couleur évolue, passant du rouge au rose, pour arriver au blanc à la toute fin du processus.
Les conseils RGENTec pour cicatriser dans les meilleures conditions.
Le nettoyage :
C’est l’étape incontournable.
On commence par vérifier que la plaie ne contient pas de corps étrangers qui pourraient favoriser abcès et infections.
Ensuite, on lave, à grande eau, au sérum physiologique ou au savon doux. Une fois la blessure propre, on peut appliquer un antiseptique. Jamais d’alcool ! Non seulement ça pique, mais en plus, ça fait coaguler le sang.
Pansement or not pansement ?
On entend tout et son contraire sur les pansements. Notamment qu’une plaie cicatrisera mieux à l’air libre. C’est faux ! Un pansement (qu’il soit tout prêt ou fabriqué à partir d’une gaze stérile) va protéger la blessure des bactéries. Panser votre bobo va permettre de créer un environnement humide. Et contrairement à de nombreuses idées reçues, c’est excellent pour la cicatrisation.
Un bon pansement doit être assez grand pour que la partie adhésive soit en contact avec la peau autour de la plaie. Il doit empêcher les corps étrangers d’atteindre les zones lésées, et permettre l’absorption des fluides de la blessure sans l’assécher pour autant.
Changez de pansement régulièrement, notamment lorsqu’il est sale ou imbibé. Profitez-en pour faire un petit nettoyage à l’eau claire.
La surveillance :
Votre plaie est rouge ? C’est bon signe. Cependant, si au bout de quelques semaines, elle ne semble pas évoluer, qu’elle reste douloureuse ou qu’elle prend une couleur étrange (noire, jaune ou verte), consultez !
Ne touchez pas les croûtes !
C’est tentant, on le sait, mais chaque croûte arrachée retarde d’autant la cicatrisation.
On optimise la régénération.
Une abrasion de la peau, une brûlure liée à des frottements, une écorchure ? L’application régulière du baume Bye Bye Burn stimule la régénération cellulaire, pour une récupération et une cicatrisation optimale.
En plus d’apaiser votre épiderme, elle permet de la réparer et de l’hydrater intensément.
Notez que le soleil est l’ennemi des cicatrices : protégez-la avec un SPF50 !
On masse pour assouplir et éviter d’éventuelles adhérences.
En cas de cicatrices plus importantes (suite à une opération par exemple), la peau en cours de cicatrisation peut coller aux muscles. Pour prévenir les adhérences, vous pouvez masser la cicatrice une à deux fois par jour avec le roll-on Shock and Roll. Ses effets prorégénérants, apportés par le complexe actif RGTA® (Regenerating Agent) apaisent et favorisent la réparation de l’épiderme. L’acide hyaluronique, quant à lui, hydrate et assouplit les tissus.